Dans la région lyonnaise, le point de départ en a été la belle maison toute neuve de JACKY CHEVASSON, dans laquelle l’artiste s’est constitué une sorte de galerie permanente, où il a disposé de façon très ludique, ses petits personnages de papier mâché. Ebaudi, le visiteur les voit enfin tous, dans leurs relations de bonnes femmes occupées à la causette, de garnements faisant des galipettes, d’équilibristes se penchant malicieusement au-dessus de leurs congénères, etc. Avec leurs grands yeux globuleux pleins de gentillesse ou d’ironie, leurs lèvres lippues et leurs gros ventres creux, ils suscitent l’attendrissement amusé du nouveau-venu !     Ils lui font aussi regretter que l’autre gamme des travaux de Jacky Chevasson, ses gigantesques totems de bois qui, en 1997, accueillent dès la cour du château du Tremblay (Yonne), les visiteurs de l’exposition "Vous avez dit singuliers?", soit trop “grande” pour venir jouer avec eux !     Aussi androgynes que leurs minuscules cadets, mais beaucoup plus péremptoires dans leurs connotations érotiques, et culturels par leur ressemblance avec ceux qui posent, sur les villages du monde, leur ombre tutélaire, ces totems, à défaut d’être installés intra-muros, seraient parfaitement à leur place, aussi, dressés définitivement de part et d’autre de la porte d’entrée, ou érigés en vigies parmi la végétation, dans le jardin naissant de leur créateur.

 

VOIR AUSSI :   CHEVASSON Jacky : TEXTE DE JEANINE RIVAIS :  "LES ŒUVRES EN PAPIER MACHE DE JACKY CHEVASSON" : BULLETIN DE L'ASSOCIATION LES AMIS DE FRANCOIS OZENDA N°56 de Décembre 1995, IIe FESTIVAL DE PRAZ-SUR-ARLY. 

Et http://jeaninerivais.jimdo.com/ Rubrique FESTIVALS RETOUR SUR PRAZ-SYR-ARLY 1995

Et : COURT TEXTE DE JEANINE RIVAIS : http://jeaninerivais.jimdo.com /  Rubrique FESTIVALS : 6e BIENNALE DE SAINT-ETIENNE 2018

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    La visite s’est poursuivie par l’ascension d’une colline, jusqu’à un fort de la dernière guerre, dominant Lyon, réaménagé de façon moins menaçante, en ateliers d’artistes. Là, sont élaborées des oeuvres pas tout à fait hors-les-normes, du fait que leur créateur -comme c’est le cas pour un nombre croissant d’artistes se revendiquant néanmoins de cette mouvance- a suivi une formation picturale qu’il s’applique à “oublier” ; mais bien singulières tout de même, par leur intensité psychanalytique : ce sont les oeuvres de BRUNO GUEDEL. 

 

VOIR AUSSI : GUEDEL BRUNO : TEXTE DE JEANINE RIVAIS "LES HUIS CLOS DE BRUNO GUEDEL" : "PROMENADES ESTIVALES" : N° 61 DE NOVEMBRE 1997, DU BULLETIN DE L'ASSOCIATION LES AMIS DE FRANCOIS OZENDA.

Et aussi : : http://jeaninerivais.jimdo.com/ RUBRIQUE ART SINGULIER

 

 

 

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Puis, un jardin extraordinaire : celui de JULES  SENS-MIR (1913-1983) LE JARDIN DE ROSA MIR 

Depuis si longtemps que des photographies “rencontrées” épisodiquement témoignaient de la persistance du rêve de Jules Mir, il “fallait” profiter de cette semaine lyonnaise pour aller visiter son jardin !     Même si, pour y parvenir, il a fallu, d'abord, accomplir une peu agréable progression le long d’une ruelle bordée de poubelles, traverser une ébauche de jardin totalement anonyme, commencé par la ville de Lyon au milieu des H.L.M. qui cernent celui de Jules Mir ; passer devant des tinettes égales à la connotation du mot ! Enfin, écrasé de soleil, éclatant de couleurs, le jardin était là, minuscule espace fleuri qui mériterait infiniment mieux que cet environnement ! 

 

LE JARDIN DE ROSA MIR :  83, Grande rue Croix rousse. 69004. LYON. tel : 04.78.29.61.57. Le samedi après-midi.

 

VOIR AUSSI : ROSA MIR : TEXTE de JEANINE RIVAIS PUBLIE DANS LE N° 61 DE NOVEMBRE 1997 DU BULLETIN DE L’ASSOCIATION LES AMIS DE FRANCOIS OZENDA.

http://jeaninerivais.jimdo.com/ rubrique RETOUR(S) SUR UN DEMI-SIECLE D'ECRITURE(S).

 

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          Après ce retour aux émotions primales provoquées par un ouvrier devenu artiste par la magie d’un voeu pieux, la promenade lyonnaise a continué par un autre temps fort, l’atelier témoin de  :

JANINE SUCHET-ROUX

Cette vieille dame devenue aveugle, mais continuait de peindre, parce qu'elle avait en mémoire le format et la configuration de ses supports ! 

 

VOIR AUSSI : SUCHET-ROUX JEANINE : TEXTE DE JEANINE RIVAIS : "LA MEMOIRE DES ETRES" N° 61 DE NOVEMBRE 97 DU BULLETIN DE L'ASSOCIATION LES AMIS DE FRANCOIS OZENDA

Et : http://jeaninerivais.fr  RUBRIQUE ART SINGULIER

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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         Impossible ensuite, de quitter Lyon, se remettre de ses colères et de ses joies, sans aller "affronter " les œuvres de sa fille, 

CHANTAL ROUX

Et ses petits personnages statiques, au visage si récurrent qu'il en devenait familier. 

 

VOIR AUSSI :  ROUX CHANTAL : TEXTE DE JEANINE RIVAIS : "LES PERSONNAGES TRONCS de CHANTAL ROUX" : IDEART N° 56 de FEVRIER/MARS 1998.

Et http://jeaninerivais.fr Rubrique ART SINGULIER. 

Et TEXTE DE JEANINE RIVAIS  : http://jeaninerivais.jimdo.com/ RUBRIQUE FESTIVALS RETOUR SUR BANNE 2003

VOIR AUSSI : "CINQ QUESTIONS A…" : BULLETIN DE L'ASSOCIATION LES AMIS DE FRANCOIS OZENDA N° 75 Tome 1 d'AVRIL 2004. Et http://jeaninerivais.jimdo.com/ Rubrique FESTIVALS : RETOUR SUR PRAZ-SUR-ARLY 2003.

HOMMAGE A CHANTAL ROUX : http://jeaninerivais.jimdo.com/ Rubrique HOMMAGES.

 

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          La ville de Lyon vibrait de son péage tout neuf, immédiatement boycotté, et occupé par des motards aux véhicules et accoutrements pittoresques, affirmant dans la bonne humeur, leur certitude d’être dans leur droit citoyen !   

           Une fois intra-muros, le visiteur se heurtait aux multiples affiches de la très officielle Biennale 97, sur le thème de “L’Autre”. En raison des horaires de rendez-vous pris longtemps à l’avance, il était impossible de la visiter : peut-être est-ce dommage, puisque des noms comme Bacon, Beuys, Etienne-Martin, etc. y figuraient : elle garde donc le bénéfice du doute ! A défaut, le visiteur pouvait se rendre à la "Bac off" (Biennale d’Art Contemporain, Off) présentant les “refusés” de la manifestation officielle. Ce “off” qui, à Cannes ou Avignon a été depuis toujours synonyme de tant de vie, de provocation, de créativité, autorisait quelques espoirs ! Passants, allez votre chemin ! Gardez vos sous, vos jambes souples et votre esprit serein pour visiter les ateliers d’artistes cités ci-dessus ou ci-dessous, tant d’autres qu’il aurait fallu voir, de créateurs à rencontrer ! Si cette "Bac Off" est l’opposition, la relève, il est compréhensible qu’un ministre ait besoin annuellement de “10 jours pour la culture” ! C’est un minimum quand on passe devant ces affligeants ramassis de non-création, de vulgarité, de pauvreté intellectuelle ! On comprend alors en longeant les allées anonymes et les boxes vides de visiteurs, que les leurres les plus affûtés ne ramèneront pas au musée, des gens que de telles expositions en chassent depuis des décennies ! 

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Il aurait mieux valu rester plus longtemps au Palais de Bondy, pour voir la 

 IVEME BIENNALE D’ART CONTEMPORAIN DE LYON

organisée par Gérard CHOMARAT 

qui, sous la rubrique “Comme dirait l’Autre” (chacun comprendra l’allusion) avait transporté dans ce lieu magnifique, quarante des artistes de sa galerie. Au moins, si tout n’y était pas génial, la plupart des oeuvres étaient-elles d’authentiques créations et l’accueil chaleureux ! 

GALERIE CHOMARAT 4, place Ambroise Courtois, 69008. LYON. 

(Voir Biennale 1997 Gérard Chomarat : Retou sur un quart de siè le d'écritures).

 

         Vraiment, cette exposition était un point d’orgue très fort dans une semaine lyonnaise fertile en émotions, en plaisirs et parfois en colères ! Il sera bon de suivre toutes ces créations si diversifiées, les voir au fil des années grandir (et pour ceux qui ne sont plus, les voir prendre leur place dans l’histoire de l’Art) ; s’interpénétrer dans leurs sincérités ; croiser leurs marginalités ou leurs officialités ; en tout cas imposer leurs singularités.

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 Mai il restait encore la rencontre avec JEAN-JACQUES RENAUD qui, entre autres formes de mécénat oeuvre de toute son énergie à créer un double lieu appelé à “contrebalancer les errances artistiques de la ville de Lyon ; et les querelles intestines en train d’en saboter le potentiel pictural”. Et a acheté une grande maison également en réaménagement , et qui deviendra dans un proche avenir, le "Centre d’Art brut et Hors-les-Normes de Crémieu".

 

JEAN-JACQUES RENAUD : Centre d’Art brut et hors-les-normes de CREMIEU (38460).

 

CE TEXTE A ETE PUBLIE DANS LE N° 61 DE NOVEMBRE 1997 DU BULLETIN DE L'ASSOCIATION LES AMIS DE FRANCOIS OZENDA.