SYLVIE BERARD, peintre et sculpteur

Entretien avec Jeanine Smolec-Rivais

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                Jeanine Smolec-Rivais : Sylvie Bérard, nous sommes vraiment dans le monde de la brillance pour tout ce qui touche à la sculpture. Et des couleurs très vives pour l'ensemble de votre œuvre ! Quelle définition donnez-vous de votre travail ?

            Sylvie Bérard : Un travail imaginaire, avec en effet beaucoup de couleurs, beaucoup de liberté dans les formes, et surtout un autre monde !

 

                J.S-R. : Où se situe cet autre monde ?

            S.B. : Dans la tête de tout le monde. Du moins, je l'espère ! Permettre à chacun de s'évader, se faire une histoire sur sa propre histoire.

 

                J.S-R. : Il me semble que, dans vos peinture, vous "utilisez" souvent des moyens de transport ? Tout au moins des déplacements, des voyages ?

            S.B. : Oui, j'aime bien introduire des animaux comme mes grenouilles migrantes, des architectures, et récemment des personnages. Que j'envoie se promener dans mon univers.

                J.S-R. : Qui se trouve toujours ailleurs !

            S.B. : Ce ne serait pas drôle s'ils restaient avec nous sur terre !

 

                J.S-R. : Je suppose que l'autre série sont des portraits ?

            S.B. : Non, c'est juste que j'ai mis un peu plus d'humanité dans mon travail. Mais je ne cherche pas du tout à faire des portraits.

 

                J.S-R. : Toutefois, ce sont des personnages très nettement humanoïdes, avec toujours des yeux exorbités. Pourquoi ont-ils tous de grands yeux ? Parce que, justement, ils regardent votre monde ?

            S.B. : Et voilà !

 

                J.S-R. : Par contre je note qu'aucun n'a de sourcils ?

            S.B. : Pour moi, il n'y a pas de problème, si je veux un "vrai" personnage, je fais une photo. Pour moi, il n'y a rien de réel, dans tout cela. Si, il y a du réel, mais pas de figuratif ressemblant.

                J.S-R. : Et quand vous combinez en gros plan votre jeune femme avec son chat, et au loin un château : c'est la princesse qui s'en va en emmenant son animal favori, ou les deux parties sont complètement indépendantes ?

            S.B. : Là, en fait, je ne donne aucune explication ; de même que je ne mets pas de titres à mes peintures. Chacun va faire son histoire. J'aime bien laisser libre cours à l'imagination des autres, et la possibilité pour chacun de construire son histoire personnelle.

 

                J.S-R. : Certains de vos tableaux sont "archipleins", tellement vous avez mis de détails, des ronds, des boules, de petits personnages, etc. Et pour d'autres, vous avez laissé des plages vides, comme sur celui que nous venons d'évoquer ; ou bien des paysages où tout ce qui se trouve à l'arrière-plan est monochrome. Quand décidez-vous que vous allez faire le plein comme avec vos grenouilles ? Ou quand décidez-vous que vous allez respirer un peu ?

            S.B. : Quand je fais le dessin. Ou j'ai envie de mettre une foule de détails partout ; ou j'ai envie de faire quelque chose de plus sobre.

                J.S-R. : Vos sculptures : celle qui est devant nous semble être un camion de pompier ?

            S.B. : Non, ce sont des "biscorbêtes" ! Ce n'est pas un camion de pompiers, et vous ne devez pas chercher quoi que ce soit de réel, dans toutes ces œuvres ! Evidemment, chacun a tendance à rapprocher ce qu'il voit de quelque chose qu'il connaît. Mais rien ne se veut représentatif de quelque chose d'existant. D'ailleurs, si vous trouvez une bête comme celle-ci à Banne, ne manquez pas de me la présenter !

 

                J.S-R. : J'espérais pourtant que vous alliez me répondre "oui", parce que je trouve que votre personnage bien campé me rappelle de tristes sires dans toute leur autorité.

            S.B. : Oh ! Il a quand même un village sur le dos, des petits personnages de chaque côté…

 

                J.S-R. : Vos sculptures : celle qui est devant nous semble être un camion de pompier ?

            S.B. : Non, ce sont des "biscorbêtes" ! Ce n'est pas un camion de pompiers, et vous ne devez pas chercher quoi que ce soit de réel, dans toutes ces œuvres ! Evidemment, chacun a tendance à rapprocher ce qu'il voit de quelque chose qu'il connaît. Mais rien ne se veut représentatif de quelque chose d'existant. D'ailleurs, si vous trouvez une bête comme celle-ci à Banne, ne manquez pas de me la présenter !

 

                J.S-R. : J'espérais pourtant que vous alliez me répondre "oui", parce que je trouve que votre personnage bien campé me rappelle de tristes sires dans toute leur autorité.

            S.B. : Oh ! Il a quand même un village sur le dos, des petits personnages de chaque côté…

 

                J.S-R. : Vos sculptures : celle qui est devant nous semble être un camion de pompier ?

            S.B. : Non, ce sont des "biscorbêtes" ! Ce n'est pas un camion de pompiers, et vous ne devez pas chercher quoi que ce soit de réel, dans toutes ces œuvres ! Evidemment, chacun a tendance à rapprocher ce qu'il voit de quelque chose qu'il connaît. Mais rien ne se veut représentatif de quelque chose d'existant. D'ailleurs, si vous trouvez une bête comme celle-ci à Banne, ne manquez pas de me la présenter !

 

                J.S-R. : J'espérais pourtant que vous alliez me répondre "oui", parce que je trouve que votre personnage bien campé me rappelle de tristes sires dans toute leur autorité.

            S.B. : Oh ! Il a quand même un village sur le dos, des petits personnages de chaque côté…