Eric DOUE qui a développé une histoire très personnalisée, relative à l’univers de ses inénarrables P’tikons : multitude homoncules incisifs, impertinents, rigolards, à la fois identiques et tous différents, ils sont étiquetés, numérotés… Pas de danger que l’un d’eux ait un jour du mal à retrouver sa généalogie, tout ce qui le concerne est dûment calligraphié dans un grand cahier noir. Même les « blessés, les « estropiés », les « décapités » et autres manchots ou culs-de-jatte ont leur place dans cette société ; et entreront dans l’une ou l’autre étape des installations de leur concepteur : soit dans la spirale qui sert symboliquement de noyau à ses prises d’espace ; soit dans des valises ou des recoins, ligaturés sur des planches à la manière des morceaux incomplets des collections des musées lapidaires ! 

Un monde ludique, un sens drolatique de la mise en scène, qui ne manque jamais de laisser le visiteur médusé et jubilant, devant cette façon provocatrice de gérer une obsession ! J.R.