LE CHEMIN D'ART

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Les bénévoles transportant des sculptures
Les bénévoles transportant des sculptures

ORGANISATION DE LA MANIFESTATION 

          Il s'agissait d'investir l'espace autour de la chapelle, c'est-à-dire, des prés et le bois qui l'entourent sur trois côtés. Sélectionner une dizaine d'espaces présentant des caractéristiques susceptibles d'inspirer les artistes invités. Les "numéroter", et envoyer aux artistes la vidéo pour que chacun puisse choisir "son" lieu. Jacky Fournier et Jean-Philippe Jarlaud procédèrent donc à la création et l'envoi de la vidéo.  

          Yannick Masson, créateur d'installations en pleine nature, était chargé de la coordination des espaces, et avait longtemps à l'avance, travaillé avec l'Ehpad de Vitteaux, et les élèves de l'Ecole primaire de Villy-en-Auxois. 

L'arrivée de la sculpture
L'arrivée de la sculpture

          Puis, les membres des Eva Vertes et quelques bénévoles, œuvrèrent à dégager les espaces, et les sentiers voire en créer un. Les uns préparèrent les arbres, couvrant leurs troncs de chaux blanche, et créant même un pittoresque "cabinet d'aisances" en forme de tipi, clos de pans de chanvre. Une poêle indiquant recto-verso avec humour, si ce lieu était ou non disponible.Tous aidèrent au transport de certaines sculptures, d'ailleurs fort lourdes ; et à l'installation d'un barnum qui, permettant le regroupement de tous les gens présents à chaque mi-journée, assura la convivialité de ce moment. Et Jean-Pierre Boccard et son tracteur, conduisirent à bon port la sculpture destinée à guider désormais les visiteurs.

 

Le temps de l'accueil et des discours
Le temps de l'accueil et des discours

ARTISTES INVITES  

En prévision d'un temps assez long pour s'installer; les artistes exposants étaient conviés à arriver le jeudi soir. Une petite cérémonie d'accueil (avec discours de bienvenue) avait été programmée à la Salle des Fêtes de Villy. Et fut suivie d'un dîner commun à tous les gens concernés par le Chemin d'Art.

         Et tout au long du vendredi, chaque artiste, grâce à sa sensibilité d'artiste contemporain, "créa" son espace, espérant faire éprouver des émotions fortes à un public forcément surpris par cette manifestation inattendue ! 

 

          **** D'abord, au bord du chemin, et ayant décidé d'utiliser le naisoir, PAUL HERAIL, sculpteur d'Art-Récup', qui a, in situ, fabriqué avec des cercles de barriques et des branches prises aux bois voisins, des poissons "volants" ou aquatiques ; expliquant aux curieux que le naisoir servait autrefois à rouir les tiges de chanvre qui, ensuite usinées, permettaient de fabriquer des tissus et surtout des cordes.

VOIR AUSSI : TEXTE DE JEANINE RIVAIS : "LES ASSEMBLAGES DE PAUL HERAIL" : http://jeaninerivais.jimdo.com/ FESTIVAL SINGULIEREMENT VOTRE, MONTPELLIER 2015. Page des Nouveaux.

 

Puis le visiteur devait passer devant 

**** GYNECEE, la toute nouvelle sculpture postée en majesté à la naissance des deux chemins. 

Désireuse de célébrer ses vingt ans, EVAsions des Arts avait décidé de marquer d'une pierre blanche cet anniversaire. Justement, elle disposait d'une pierre blanche inutilisée lors du dernier symposium. Il fallait donc trouver un artiste susceptible de créer une sculpture originale, mais convenant à la proximité avec la chapelle. Le choix se porta sur la proposition de SANDRINE PORCHER, une enfant du pays ! Solide, allusive plutôt que réaliste, offrant un remarquable travail au gré des facettes proposées par le matériau, cette œuvre représentera désormais la présence d'EVA aux abords de la chapelle. 

 

Les visiteurs parvenaient ensuite à la chapelle qu'avait investie 

**** PERRINE ANGLY. Avec ses peintures et ses dessins, elle proposait, autour d'un papillon métallique aux ailes éployées, un travail à l'aquarelle et à l'encre, traduisant les empreintes de la nature sur le papier et exprimant les plis de la terre, l'usure des éléments de la nature. En abordant cette expérience de la création artistique, elle se retrouve symboliquement face à l'humain toujours animé de pensées contradictoires. Sa peinture propose les oppositions, les brisures, les dichotomies… témoignant ainsi du questionnement perpétuel de l'artiste.

 

 

          **** Plus loin, à droite du sentier, JEAN-CLAUDE MISSET, vendeur d'ocre, avait à même la falaise, et avec beaucoup de talent reproduit un cheval de la grotte de Lascaux, dont les couleurs violines contrastent avec le blanc de la roche.

 

 

           Et c'est alors, qu'apparaissaient, au pied de la Roche branlante, en couples ou faisant la ronde, les personnages d'

          **** INES LOPEZ SANCHEZ MATHELY :

          Des êtres possédant non des anatomies "esthétiques", mais dont le dépouillement, les aspérités, témoignent du primitivisme de leur existence. Sans pour autant se vouloir hyperréaliste, la précision du moindre détail, la manière bien à elle de délaisser des perspectives lointaines pour donner à ses scénographies l'omniprésence des premiers plans, ont communiqué au fil des années à ses créations une telle véracité qu'elles apparaissent comme autant d'authentiques pages d'anthropologie.

          Pour la circonstance, l'artiste avait aussi créé in situ des chapelets de petits visages de terre rouge-brun  aux expressions multiples destinés, tels les cailloux du Petit Poucet, à guider le visiteur vers son espace.

VOIR AUSSI : ENTRETIEN AVEC JEANINE RIVAIS  : http://jeaninerivais.jimdo.doc/ Rubrique FESTIVALS : BANNE 2013. 

ET TEXTE DE JEANINE RIVAIS : "LA MEMOIRE DES ETRES" : http://jeaninerivais.jimdo.doc/  Rubrique ART SINGULIER.

 

Tout au pied de la Roche branlante, une pierre sans doute arrachée à ce tertre, semblait attendre le marteau et la gouge de 

**** CELINE ROBLIN qui, pendant trois jours, à creusé dans cette pierre infiniment dure, deux yeux qui, désormais, lorsque fresques et vanneries auront succombé aux intempéries, continueront éternellement d'attendre le visiteur !

 

La fresque le matin, à l'ombre et le soir quand la Roche branlante et les arbres portent dessus leurs jeux d'ombre
La fresque le matin, à l'ombre et le soir quand la Roche branlante et les arbres portent dessus leurs jeux d'ombre

          Et puis, au bout du chemin, une énorme falaise avait attiré la fantasmagorie de

****MICHEL SMOLEC.

      Peur/Attraction ! Tels étaient les sentiments de cet artiste autodidacte, lorsque avec ocre et pinceaux, il est parvenu pour la première fois au pied de cet énorme rocher ! A l'omniprésence de la pierre, il fallait donc opposer l'imaginaire et la poésie : ainsi, magicien, fée, licorne se retrouvèrent-ils sous la lune et les étoiles, dans une clairière à la fois peinte et composée de véritables végétaux, du lierre en l'occurrence ! Face à la Roche branlante qui, le soir venant, posait son ombre tutélaire sur ces occupants insolites !

VOIR AUSSI : TEXTES DE JEANINE RIVAIS : "NAISSANCE D'UNE VOCATION" DANS LE NUMERO 58 DE SEPTEMBRE 1996, DU BULLETIN DE L'ASSOCIATION LES AMIS DE FRANCOIS OZENDA. "DE TERRE ET DE CHAIR, LES CREATIONS DE MICHEL SMOLEC, sculpteur" 

et :  "TANT ET TROP D'YEUX ou MICHEL SMOLEC dessinateur" : http://jeaninerivais.fr Rubrique ART SINGULIER.

 Et aussi : "ET DE NOUVEAU NOUS SOMMES DEUX" : http://jeaninerivais.jimdo.com/ Rubrique ART SINGULIER. 

Et TEXTE DE JEANINE RIVAIS  : http://jeaninerivais.jimdo.com/ RUBRIQUE FESTIVALS RETOUR SUR BANNE 2003

Et : COURT TEXTE DE JEANINE RIVAIS : http://jeaninerivais.jimdo.doc/  Rubrique FESTIVALS : 6e BIENNALE DE SAINT-ETIENNE 2018

 

La ROCHE BRANLANTE, étape sur le parcours, au pied de laquelle le visiteur avait le choix entre monter vers la créatrice d'Art textile, et la musicienne, ou descendre vers le chemin du retour.

 

 

          Fin du sentier. Un raidillon assez fantaisiste, permettait alors d'accéder à l'espace de 

          **** BERNADETTE GROZELIER qui travaille des laines de couleurs, de grosseurs et d'aspects différents, des morceaux de tissus à couper ou déchirer en bandes étroites, de vieux draps, des toiles de chanvre ou de jute, de ficelle, de fils divers, de rubans … tout cela crocheté ou tricoté avec des aiguilles allant jusqu'au 20 (grosseur d'un pouce ! )

          Touchés par le soleil qui était lui aussi de la fête, les choux, entrelacs et bandelettes, pendeloques et autres "toiles d'araignées" semblaient émerger des touffes d'herbe, appartenir à ce lieu verdoyant, revisité à la mode contemporaine.

 

          Et encore plus haut, à l'extrême sommet où se trouvait naguère la statue de Sainte-Barbe et dominé par un Christ immense, 

          **** JULIE MONDOR compositrice et interprète, qui développe un travail de recherche et de réflexion autour du son et de la musique, sous des angles différents dans son rapport à la scène. "La musique", dit-elle,  vient aussi bien matérialiser ce que croise le marcheur à travers son regard que ce qui se passe à l'intérieur de lui-même". Elle avait créé une musique pour ce Chemin d'Art, et du matin au soir, envoyait aux quatre horizons les sons puissants, graves, doux ou agressifs de sa composition.

 

          Le raidillon redescendu, le public bifurquait sur un autre sentier assez à pic. Il lui fallait alors passer sous les dais des "portes à claire-voie" construites par 

          **** YANNICK MASSON. Lequel avait aussi créé en plein bois une "décharge" comme celles que l'on trouve trop souvent lors de promenades, et constituée de tous les résidus qu'il avait trouvés (vieux pneus, vieilles bâches, bidons, etc.)

 

           Et en bas du sentier, 

         **** LES VANNIERS de l'ASSOCIATION MOUVANCE DE DAMPIERRE EN MONTAGNE avaient créé une sorte de haie de brins d'osier qui faisait le pendant des branches verticales issues d'un arbre couché, lequel bouchait le chemin. Et ils avaient construit, dominant l'allée,  une cloche à laquelle ne manquait que… le son !!!

 

 

          Ensuite, sauf pour les étourdis qui ne le "voyaient" pas et se retrouvaient tout en bas du bois, devant des clôtures de barbelés, un troisième sentier, essarté par les Eva vertes, ramenait au pré de la convivialité.

          Les visiteurs trouvaient en cours de chemin un banc pour les fatigués ou les rêveurs, des découpages protéiformes et 

          ****LES MAISONS DES ECOLIERS découpées, battant au vent.

 

          Et, revenus dans le pré de départ chacun pouvait participer à la construction de

         MANDALAS sous la houlette de ****  PASCALE CADOUOT.

 

           Il était bon encore, de  s'attarder sous

          ****DE MINUSCULES SACS TRICOTES PAR LES ANCIENS DE L'EHPAD, et dans lesquels, à l'instar des arbres à souhaits de l'Inde ou du Tibet, il pouvait glisser un voeu.

 

          Enfin, le lundi, eut lieu la liaison tant souhaitée par la Présidente d'Eva, NELLY MORIZOT,

          **** LA RENCONTRE ENTRE LES EVA VERTES ET EVA DES ARTS : Marcheurs et VTTistes s'étaient vu proposer un itinéraire qui traversait le pré, retrouvait les sentiers au long desquels les cyclistes étaient contraints de porter leurs vélos ! Puis, ils revenaient vers le barnum d'accueil pour un pot de l'amitié qu'ils avaient bien gagné ! 

 

          Aujourd'hui, la fête est finie ! Plus de six cents personnes sont, au cours des trois jours, venues la partager.  La chapelle et les entours ont retrouvé le calme. Restent les souvenirs, le rappel des rencontres, de la convivialité. EVAsion DES ARTS a bien célébré ses vingt ans !

Jeanine RIVAIS

 

          LE CHEMIN D'ART s'est déroulé les 20, 21, 22 Avril 2019 autour de la Chapelle Sainte-Barbe de VILLY-EN-AUXOIS (21350). Site internet : www.evauxoix.org // Blog : www.evauxoix.fr // Facebook : www.facebook.com-assoEVAuxois