EVAsions DES ARTS 2023

VILLY-EN-AUXOIS , VILLEBERNY, SALMAISE, VERREY-SOUS-sALMAISE

***** 

EVAsions DES ARTS

30 ARTISTES EXPOSENT LEURS OEUVRES

*****

ARFELLI SYLVIE : 

          A première vue, il semble que Sylvie Arfelli soit une sorte d'herbière collectant dans l'argile d'étranges plantes exotiques et s'appliquant à reproduire les brillances de chaque grain, les matités des feuilles, la parfaite harmonie entre fruits et fleurs. Mais voilà qu'avec le même talent, le même sens de la nuance, elle propose des amoncellements, ou des enroulements de papiers anciens… Il apparaît donc que ce qui l'intéresse, ce sont les jeux d'ombres et de lumières, le petit interstice qui met en valeur le bord dentelé de telle fleur, de tel papier : le jour et la nuit, peut-être, la vie et la mort sûrement.

 

SYLVIE ARFELLI A OBTENU LE PRIX DU PUBLIC 2023.

********************

 

BALTHAZAR ANNE : 

          Anne Balthazar propose de figures géométriques, cercles présentant côte à côte d'autres cercles concentriques, de minuscules rectangles enchevêtrés de lignes derrière lesquelles se détachent des silhouettes indéfinies. Ou, plutôt figuratives, des fumées d'usines bouchent le paysage, des forêts aux arbres dépouillés abritent des animaux ; entre deux demi-sphères avancent des formes apparemment humaines… Tout cela dans des dominantes de mauves et de gris juxtaposant toutes les nuances possibles d'une même couleur.

 

********************

 

BARGETON CLAIRE:

          Claire Bargeton semble tiraillée entre la volonté d'être peintre abstraite et des interférences inconscientes qui amènent le visiteur à "voir" très nettement ici une route dans la neige conduisant à un village dont il aperçoit les toitures ; là les pylônes électriques dressés au milieu d'un chaos de murs ; ailleurs un lac au milieu de champs printaniers, etc. Et pourtant, elle découpe son monde à l'infini en figures géométriques aux couleurs pures imbriquées, intercalées…Le tout donnant l'impression paradoxale d'une combinaison rigoureusement ordonnancée. 

 

********************

 

BLANCHET JACQUELINE  :

          Est-ce par nostalgie du passé que Jacqueline Blanchet propose ses planches sur lesquelles sont placés des petits carrés porteurs de sardines ; assortiments qui pourraient figurer à la devanture de quelque vieillotte épicerie de campagne ! ? Ou bien de l'enfance qu'elle ne présente que des bustes de jeunes garçons, introvertis, les yeux clos appuyés sur leur main, ou au contraire grands ouverts sur le monde, leurs visages gais, tristes, interrogatifs, patients, dubitatifs… blancs ou de couleur, confirmant son amour de l'humanité enfantine ?  Un travail naïf, témoignant d'une passion infinie ! 

 

VOIR AUSSI : TEXTE DE JEANINE RIVAIS : http://jeaninerivais.jimdo.com/ FESTIVALS : 6e BIENNALE DE SAINT-ETIENNE 2018

 

********************

 

BRETEL CORINNE  : 

              Il semble bien qu'au fil des années, Corinne Bretel soit parvenue à une création purement végétale, hors de tout réalisme, aux feuilles fantaisistes, aléatoires, profuses, générant des dessins indéfinis ; sortes de nuages semblant en mouvement parfois, dentelés, fantasmagoriques ; ou tiges roides plongées dans une sorte d'humus léger, aux fleurs suggérées, à peine ébauchées, à peine évoquées dans des couleurs ocreuses, sur fond de ciel gris bleuté… Une œuvre très personnelle, plutôt figurative, jamais anecdotique. 

 

VOIR AUSSI : TEXTES DE JEANINE RIVAIS : FESTIVALS http://janinerivais.jimdo.com/ EVAsions DE LA PEINTURE 2010 et 2011

 

********************

 

CALOZ  : 

          Les œuvres de Caloz sont de nul lieu et de nul temps ; simplement, elles sont "là" : humanoïdes, solitaires, leurs épaules tombantes ; leur nez puissant en relief dans leurs visages tendus vers le ciel en un geste d'espérance sans doute, de dynamique peut-être, d'élévation mystique sûrement. Les yeux sont enfoncés et les pommettes saillantes ; la bouche est élargie, aux commissures basses des gens désespérés ! Et, quelle que soit leur silhouette nue ou dissimulée sous des vêtements qui ne sont guère plus que des haillons, le corps est fin, nerveux, noueux ; les jambes apparemment trapues, sont solides. 

 

VOIR AUSSI TEXTE DE JEANINE RIVAIS : "HUMAINS ET/OU TOTEMS, LES SCULPTURES DE CALOZ" : http://jeaninerivais.jimdo.com/ SAINT-ETIENNE BIENNALE DES ARTISTES SINGULIERS ET INNOVANTS 2022. Rubrique FESTIVALS LIEUX ET EXPOSANTS

CALOZ A OBTENU LE PRIX DE LA COMMISSION ARTISTIQUE 2023.

 

********************

 

CARDINAL NANCY  : 

          Quelle que soit la connotation que Nancy Cardinal donne à ses personnages, ils appartiennent toujours à un univers fantasmagorique, d'un imaginaire presque effrayant. Reflétant l’enfance et surtout la condition féminine. Transgressant les normes de beauté ou de grâce qu’on y attache traditionnellement. Imposant sa passion, sa combativité et sa rage de créer avec un talent indiscutable : Une artiste authentique, acharnée à aller jusqu’au bout de sa démarche si personnelle, de la quête de sa propre poésie de la différence !

 

VOIR AUSSI  TEXTE DE JEANINE RIVAIS : " BEAUTE ET ENLAIDISSEMENT DES POUPEES DE NANCY CARDINAL" : FESTIVALS : BIZ'ART FESTIVAL : HAN-SUR-LESSE 2017. Pages des Nouveaux. Et TEXTE DE JEANINE RIVAIS "HUMANIMALISME ET FANTOMES CHEZ NANCY CARDINAL" : http://jeaninerivais.jimdo.com/FESTIVALS, VIIe BIENNALE des Z'ARTS SINGULIERS ET INNOVANTS DE SAINT-ETIENNE 2020.

 

********************

 

DAVID CHANTAL : 

          Chantal David est une artiste figurative, chez laquelle les fonds ont une importance majeure. Non signifiants, bruns, bleus ou orangés, passés à longs traits du pinceau, leur rôle est de faire ressortir les personnages ou animaux (aquatiques) disséminés dessus, avec un léger flouté :  Ici, une femme nage avec requins et petits poissons, là un homme en tenue moyenâgeuse disparaît à moitié sous des agglomérats de pictogrammes ; ailleurs des personnages de toutes tailles, s'enfoncent à l'infini dans le mur d'une cité. 

 

********************

 

DE PAOLA FABRICE : 

          Il est un peu surprenant de voir Fabrice de Paola, paisiblement assis, un crochet ou des aiguilles à la main, les jambes disparaissant sous un amas de plages tricotées, dans son monde polychrome le plus souvent humanoïde. Pour lui, tricoter, "bâtir" sur un socle, un homme ou une poupée, c’est créer une matière, concrétiser son "histoire" au milieu de l’inconnu. D’où l’exigence d’une extrême concentration sur lui-même, une intimité, une résonance entre la matière et sa vie, des moments de magie où tout est cohérence. 

 

VOIR AUSSI TEXTE DE JEANINE RIVAIS : "LES SCULPTURES TEXTILES DE FABRICE DE PAOLA" : FESTIVAIS "Les INOUÏS CURIEUX" CHAUMONT 2022.

 

********************

 

GLAIZE JEREMIE : 

          S'agit-il d'Art abstrait ? D'Abstraction géométrique ? Certes. Sauf que, parfois, Jérémie Glaize introduit ici un arbre très stylisé, là de possibles machines flottantes, ailleurs, la composition se fait rayonnement composite. Ainsi, crée-t-il sur la plupart de ses toiles des géométries familières (triangles, rectangles…). Œuvres d'une gestuelle allant du mouvement ample, spontané, à de menus apports colorés en teintes pures, brillantes ou mates de façon à équilibrer ces formes, créer des harmonies en accord avec l'esprit fantasmatique de l'artiste?

 

********************

 

GUEDENEY CLAIRE : 

          La peinture de Claire Guedeney, jeune peintre, propose des scènes intimistes (fillette traversant un pont…), des paysages campagnards familiers, aux couleurs douces et retenues, apaisantes, sans rien de figé. Il s'agit donc d'un art tranquille, dénué de tout éclat, où entrent en jeu les architectures (arbres, rochers, eau vive…), le pinceau s'acharnant à générer quiétude et plénitude des lieux attendant quelque présence. Des œuvres qui suggèrent une manière d'être à l'aise quelle qui soit leur connotation.

 

********************

 

LACAILLE CHRISTINE : 

          Dans ses œuvres, Christine Lacaille réinvente un univers et donne naissance à des créations mystérieuses où le plus important semble être l'espace ; les proportions entre les différentes plages ; le rythme selon que la matière tient une place de choix ou ne sert que de faire-valoir ; et l'assemblage, semblable au tourbillon d'un monde animé, que les couleurs soient entremêlées, ou contiguës de façon à créer des sensations de rapprochement. Tout est en harmonie sur la toile, souvent tournée vers l’abstraction.

 

********************

 

LACHOT Guy :

          La peinture de Guy Lachot exprime le chaos en couleurs somptueuses ; génère glacis et matités des fonds lourds, par des amas de peinture et coulures aléatoires ; une sorte de magma où l’artiste fait apparaître des formes évocatrices créant dans cette œuvre a priori abstraite, de puissants moments d’émotion. Il procède à grands élans de matière jetée et traînée sur la toile, telle une symphonie triomphante soudain interrompue, pour repartir dans un nouvel élan mouvant et chaud.  Avec chaque œuvre, il tente de découvrir l’étrangeté et la singularité de ce qui bouillonne en lui. Dessine-t-il un trait, déjà il habite la toile. Y cherchant jusqu'à l'obsession, lumière et équilibre.

 

(Guy Lachot est à l'initiative, en 2000, des premières EVAsions des Arts). 

 

********************

 

LEBASTARD MARYSE : 

          Maryse Lebastard a longtemps sculpté des petits êtres en pied, d’un réalisme surprenant, où tous les animaux avaient conquis la station debout, en des attitudes humanoïdes très attendrissantes ! Tout n'était que tendresse, conciliabules intimes entre l'animal, et… un petit humain, souvent féminin, d'ailleurs... Un jour, elle a souhaité inverser la relation, et fait appel à des déesses, dont la principale serait Artégénia. Nom significatif, formé du mot "Art", et de la racine "génie", d'où son rôle de génitrice.

 

VOIR AUSSI : ENTRETIEN AVEC JEANINE RIVAIS : FESTIVALS BANNE 2014. Et ENTRETIEN AVEC JEANINE RIVAIS : FESTIVALS BANNE 2016. 

Et TEXTE DE JEANINE RIVAIS : "BETES ET GENS LES SCULPTURES ZOO-HUMANOÏDES DE MARYSE LEBASTARD" : http://jeaninerivais.jimdo.com/ SAINT-ETIENNE BIENNALE DES ARTISTES SINGULIERS ET INNOVANTS 2022. Rubrique FESTIVALS LIEUX ET EXPOSANTS. Et 2e texte : " HUMAINES ET DEESSES, UNE NOUVELLE PERSPECTIVE DANS L'OEUVRE DE MARYSE LEBASTARD" : ART SINGULIER.

 

********************

 

LOUVRIER MATTHIEU : 

           Nuagiste assurément, Matthieu Louvrier s'attache à dévoiler les facultés imaginatives des effets naturels, la transparence et la profondeur, les tourbillons, les nœuds et les volutes, les perspectives évanescentes, les formes obscures traduisant les sensations internes qui l'animent et débouchent sur un paysagisme abstrait conçu comme un lien entre la nature extérieure et son paysage intérieur. Il se situe donc dans la mouvance de l'abstraction lyrique, de l'art informel et du tachisme. Il revendique ainsi "une véritable insurrection contre la forme. (¹).

(¹) Julien Alvard.

 

********************

 

TASTEVIN JEAN-LUC dit LUC : 

          Tout semble paradoxal dans le monde de Jean-Luc Tastevin : Peut-on penser que cette lutte contre la matière est sa façon d'exprimer ce qui dort en chacun : le désir de voler ? Et pourrait-il s'agir consciemment ou non de l'illustration de l'impossible aventure d'Icare, rêvant jusqu'au fantasme de s'envoler ? De la quête fébrile de l'entomologiste tentant non plus de découvrir mais de créer un bel insecte inconnu ? De bien d'autres questionnements illustrant cette véritable démarche porteuse d'une poésie d'espoir à contretemps ?

 

VOIR AUSSI : TEXTE DE JEANINE RIVAIS : "LA CHASSE AUX PAPILLONS DE LUC TASTEVIN" : http://jeaninerivais.jimdo.com/ : FESTIVALS SAINT-AMAND-ROCHE SAVINE 2011. Et TEXTE DE JEANINE RIVAIS : FESTIVALS BANNE MAI 2018. LIEUX ET EXPOSANTS

 

********************

 

MARTIN MICHEL : 

          A en juger par leurs mêmes crânes chauves ovés, nez épatés, paupières lourdes généralement closes, bouches lippues, mentons volontaires portant barbes en pointe, cous solides sur leurs bustes longilignes, oreilles absentes, et bras à peine évoqués, les Vikings d'argile de Michel Martin sont assurément, tous descendants d'une même lignée. Et pour des guerriers -en témoignent leurs lances ou leurs boucliers métalliques- ils semblent bien pacifiques !! Avec ses personnages sobres et expressifs, l'artiste serait-il l'auteur d'une unique mythologie ? 

 

********************

 

CARINE OLIVIER : 

             Les monstres de Carine Olivier sont-ils aussi agressifs que l'affirment leurs masques hideux, leurs ornements symboliques ? Apparemment issus de mythologies sinisantes, voire africaines, dont ils puiseraient leurs forces et leur magie, leurs bouches béantes aux dents noirâtres ou édentées, grimaçantes, hurlantes, ironiques, démoniaques ; leurs yeux durs, brillants, fixes ; leurs crânes chauves ou aux chevelures hirsutes et les bandes qui les entourent imitant les flammes, sont-ils aussi terribles qu'il y paraît, puisqu'ils sont… en papier ?

 

********************

 

PELFINI HERVE : 

          Qui n'a vu dépassant des cathédrales du monde ou aux lourdes portes des maisons moyenâgeuses des têtes de gargouilles, et ne s'est exclamé sur leur laideur ?! Mais peut-on trouver plus laides que celles d'Hervé Pelfini qui se réclame de l'Arte povera et crée les siennes avec le plus pauvre des matériaux : le papier ? Humaines ou animales, ses têtes sont couvertes de "peaux" ridées grumeleuses ; le nez ou le groin en trompettes ; narines béantes ; yeux clos ou exorbités : bouches pincées, closes. Un travail beau de hideur, impressionnant !

 

********************

 

PERRAULT GUYLAINE : 

          Eclusière et contemplative, Guylaine Perrault a tout loisir d'admirer la nature au long du canal de Bourgogne. Photographe, elle en saisit les moindres variations : du ciel noir chaotique où le reflet des nuages se bouscule dans l'eau ; au ciel bleu qui éclaire la cime des peupliers borduriers, ses images attestent de la richesse de cette langue d'eau traversant le paysage. Mais ce qu'elle préfère, ce sont les jours de brume où les arbres sont à peine silhouettés, où les péniches semblent jouer à cache-cache, et l'eau grisâtre se ride au friselis du vent léger.

 

********************

 

PERROUD MARIE-GALA : 

          Sur ses fonds de terre ou de tissus, Marie-Gala Perroud colle au gré de sa fantaisie, ombelles de carottes sauvages, baies d'arbres, coques de fruits, lichens aux textures filamenteuses… en des improvisations intimistes, des tête à tête avec les matériaux glanés au long de ses promenades. L'assemblage de tous ces éléments ressemblant parfois à des fossiles, donne des compositions tantôt en remarquables harmonies, tantôt à "L'équilibre rompu" ; générant des univers imprévisibles, témoignages de son intimité avec les plantes. 

 

********************

 

PILLON JUDICAËLLE : 

          Sous la garde bienveillante d'un faune bleu, aux bois multiples, pieds disparates et vêtement/peau, assis à l'ombre de feuillages, Judicaëlle Pillon abrite ses créations protéiformes : poèmes, dessins, peintures, livres, etc. Tantôt, elle propose des titres/jeux de mots : EXPOème, MOPOétique… Tantôt elle dessine. De jolis dessins en noir et blanc. Où règnent presque exclusivement les femmes.  On pourrait multiplier les scènes ou textes proposés par l'artiste, fantasmes, réflexions sur la vie, œuvres mémorielles ou imaginaires… Tous créateurs d'émotions.

 

********************

 

PIRAULT CORINNE : 

           Longtemps, les villes de Corinne Pirault ont semblé vides ! Partiellement abandonnées aujourd'hui, lorsqu'elle les retrouve, des bandes de jeunes gens, à demi-cachés derrière quelque gigantesque manège leur donne vie. Mais désormais, elle semble plutôt intéressée par la mer, très bleue, peuplée de gentils poussons appartenant apparemment tous à une unique variété ; nageant parmi des branches de corail géant ! Et, depuis toujours, rien d'anarchique dans ses œuvres où chaque élément typographique se retrouve à sa place ! 

 

VOIR AUSSI TEXTE DE JEANINE RIVAIS : " LES VILLES DE CORINNE PIRAULT" : http://jeaninerivais.jimdo.com/ FESTIVALS : BIZ'ART FESTIVAL : HAN-SUR-LESSE 2017. Page des Nouveaux.. 

TEXTE DE JEANINE RIVAIS : "LES VILLES DE CORINNE PIRAULT" : http://jeaninerivais.jimdo.com/ SAINT-ETIENNE BIENNALE DES ARTISTES SINGULIERS ET INNOVANTS 2022. Rubrique FESTIVALS LIEUX ET EXPOSANTS

 

********************

 

PLACE CLAUDE : 

          Claude Place s’est depuis toujours adonné à la photographie ! Corrigeant, superposant des négatifs, il est parvenu à créer des noirs très denses, des couleurs luxuriantes... Découpant certaines parties, les recollant ailleurs en des associations inattendues, et les rephotographiant pour donner des créatures insolites, des paysages, ou des scènes en relation avec ses mondes oniriques. Car, lorsque le photographe en a terminé avec cette étrange alchimie, l’œuvre obtenue est une recomposition sans rapport avec les œuvres originales.

VOIR AUSSI : TEXTE DE JEANINE RIVAIS : "GRAPHOTASMES ET ART'SEMBLAGES OU LE GRAND JEU DE CLAUDE PLACE" : : N° 64 DU BULLETIN DE L'ASSOCIATION LES AMIS DE FRANCOIS OZENDA. Et N° 60 de la Revue IDEART. 

Et http://jeaninerivis.jimdo.com/ Rubrique ART CONTEMPORAIN

 

********************

POUTHIER CHRISTEL : 

          Rarement debout, généralement assises en des poses gymnastes, au repos à terre ou sur des chaises en carton ou autres matériaux industriels, les danseuses de Christel Pouthier attestent de la technique aboutie de l'artiste pour le fil de fer dont elles sont tressées. Ou bien leur réalise-t-elle pour leurs moments festifs, des bustiers cartonnés façon dentellière en des patines aux jolies couleurs. Ainsi va-t-elle de ses femmes en interaction avec le milieu environnant, à ses vêtements, incitant le spectateur à la rêverie. 

 

********************

 

PRISC : 

          Faut-il parler d'Art abstrait ? Pas sûr. D'abstraction géométrique, alors ? Peut-être, car Prisc crée sur la plupart de ses toiles des géométries familières (triangles, rectangles, lignes parallèles ou perpendiculaires…) S'agit-il seulement de formes, parfois de couleurs disposées en aplats dans un espace bidimensionnel ? N'est-ce pas plutôt une façon méthodique d'équilibrer ces formes et ces couleurs, afin d'y nicher paradoxalement ici une lune aux yeux ronds, là un petit humain ou un œil, ailleurs un cadran solaire… ? 

 

********************

 

RITTER SYBILLE :

          Les œuvres de Sybille Ritter ne sont qu'architectures réinventées à petite échelle, loin de toute référence réelle, dont l'ensemble formalise un concept. Partant d'argiles malléables, elle en vient à ses constructions roides, monochromes, dépourvues d'ouvertures ; tantôt lisses ornées de géométries linéaires répétitives ; tantôt brutes, crénelées, immobiles ou nanties de roulettes... Une telle conception d'œuvres si épurées est forcément tributaire de la lumière qui crée ici des ombres, là des brillances sur ces surfaces déroutantes d'austérité.

 

********************

 

RYAN ALLAN : 

          Pointillisme obsessionnel, linéarités, arabesques, "scènes" exclusivement végétales et peintes sur d'anciens vinyles ou sur papier, caractérisent les œuvres d'Allan Ryan. Est-ce à cause de ces éléments itératifs à l'infini, qu'il intitule ses créations "Ad nauseam" qui signifie "à satiété", "à n'en plus finir" ? Et le spectateur ne peut qu'admirer la finesse de ses branchages, de ses feuillages, l'harmonie des couleurs, la fausse naïveté avec laquelle, un crâne flottant perpendiculairement à des lignes répétitives, le tableau devient une "vanité"… ! 

 

********************

 

TRAMONTANA LUCIEN : 

          Petites fresques ornementales comme pourrait en imaginer une brodeuse, les peintures de Lucien Tramontana, fleurissent de pointes et pointillés, de bouquets de feuillages veinés et pointillés, d'arabesques joliment florales et pointillées ; de têtes de morts et de cercueils fleuris et pointillés…Un travail obsessionnel, fin et décoratif.

 

********************