ABIY 

          Le thème favori d’Abiy est le monde de l’enfance. Un gentil monde tendre, de "petits", l’un accroché à son poisson favori, regardant les millions d’étoiles au firmament ; d’autres assis sur les nuages, chantant peut-être une chanson ; un autre encore monté sur son âne, chevauchant tranquillement ; ou deux frères sirotant une tasse de jus de fruit côte à côte dans une barque chargée de mystérieux paquets ; assis parfois au bord de la terre, admirant la lune ; d’autres fois naviguant dans le ciel, accrochés à des arbres volants... Car son monde enfantin est aussi paisible, rêveur, heureux. Quittant le milieu quotidien des grands, il devient un univers fantasmagorique, universel !

 

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ANNE AUGER 

          Lorsqu’une sculpture est brisée, l’artiste tente de la réparer. Anne Auger, elle, part de fragments séparément constitués, longuement peaufinés en soumettant la terre à des oxydes métalliques, cires et pigments naturels, peintures, raku, etc. Puis, telle une entité redonnant vie à un golem, elle crée un humanoïde qui revêt un aspect aussi ludique voire séduisant qu’inquiétant. Peintre, son effervescence créatrice est telle qu’au premier regard porté sur ses œuvres, le visiteur ne voit qu’un agglomérat porteur de formes contiguës enchevêtrées, cernées d’une ligne noire. A lui de déchiffrer cet imbroglio pictural.

 

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ANNE BALTHAZAR 

          Anne Balthazar a abordé le principe d’un élément obsessionnel, itératif, mais elle en est venue à une affluence de minuscules figures géométriques, points, coulures, le plus souvent infimes cercles. Tantôt légèrement figurative, tantôt abstraite selon son humeur, elle peut ainsi décomposer les couleurs et la luminosité, choisir la façon de créer la dimension et la profondeur de ses œuvres : elle sait juxtaposer toutes les nuances possibles d’une même couleur, séparées par des espaces blancs très réduits. D’autres fois, elle utilise des couleurs primaires, ou se lance carrément, pointille toutes sortes de teintes chaudes et froides mêlées.

 

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BARETY 

         La peinture de Barety propose des scènes intimistes (bain, scènes érotiques...), aux titres orgiaques ou quotidiens. Quête récurrente d’une représentation de la vie quotidienne, mythologique ou bucolique. Conçus en des demi-teintes à dominante bleu/gris, les gestes et les postures sont exacerbés par leur décomposition en multiples bribes pétaliformes, exprimées en différents tons ; ou encore en millions d’infimes mouchetis. Et, dans ce corps à corps avec la toile, apparaît un équilibre fragile, instable mais constant, donnant l’impression que quelque chose bouge, que le mouvement ne sera jamais arrêté.

 

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ANNE-MARIE DE PASQUALE 

          Artiste autodidacte, seul l’humain intéresse Anne-Marie de Pasquale. Seules ou en groupes, ses petites créatures sont reconnaissables par le sentiment de proximité qu’elles génèrent : toujours autres et toujours semblables ! Résolument contemporains, ce sont de petits êtres de pierre blanche, dont le visage aux yeux clos titille en premier le visiteur : hilare ou grave, sceptique ou confiant, pleurnichard ou rieur... Nez camus ou quasi-absent. Corps cylindrique dépourvu de jambes, souvent de bras qui, lorsqu’ils existent, sont collés au tronc. Des œuvres jaillies d’un geste spontané et néanmoins issues d’une longue maturation, d’une inspiration retenue et qui, soudain, éclate !

 

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FABIENNE DURUPT 

          Les jours où elle choisit la terre comme matériau de prédilection, Fabienne Durupt réalise de petits personnages minutieusement sculptés, réalistes pourrait-on dire. De l’accordéoniste chantant avec ses enfants, au petit Nils Holgersson parcourant l’espace sur son oie, ou encore aux petits diables s’entraînant au lasso, tout se passe comme si elle recherchait les anatomies idéales. Mais tous les jours ne sont pas fête et si certains rient, que penser des petits enfants l’air perdu "en terre d’asile", ou de l’ange conversant tristement avec l’oiseau ? Une façon de courir le monde "comme il est", en somme.

 

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ESSEBE 

          N’est-ce pas la jungle des villes que décrit Essebe lorsqu’il peint, avec une surabondance surprenante, une multitude de "foules" d’individus tassés les uns contre les autres, bizarrement ne s’entre-regardant jamais, mais fixant le spectateur ? Tellement serrés que celui-ci se demande pourquoi ils sont à ce point privés d’espace vital ? La plupart du temps non pas réalistes, mais réduits à des représentations stylisées, figés en tous sens, à croire qu’il s’agit là de quelque puzzle dans lequel l’artiste aurait mis toute sa fantaisie maligne ? Il propose en tout cas une œuvre protéiforme dans laquelle il se cherche peut-être, au sein de ces visages multiples ?

 

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FAFA DE SAINTÉ 

          Autodidacte, rien ne suggère la moindre curiosité de Fafa de Sainté à l’égard de civilisations étrangères. Par contre, il est évident qu’elle a vécu, qu’elle vit intensément chaque détail de sa vie de naguère. Qu’elle en explore les moindres recoins, les plus subtiles nuances. Et qu’elle les traduit dans un style très naturaliste ! De sorte que, pour le spectateur, ses œuvres prennent un petit air exotique né de sa façon – bien à elle – de donner semblable importance à tous les thèmes qu’elle aborde : paysages, intérieurs d’habitations, multitude de plantes, de vases, d’oiseaux... serrés les uns contre les autres.

 

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MIREILLE FAURE 

          "Il était une fois une famille Loup qui avait deux enfants…". Ainsi pourrait s’intituler l’œuvre de Mireille Faure. N’était que ces loups sont humanoïdes de la tête aux pieds, que leurs actions, leurs relations familiales sont humaines ! Bref qu’il s’agit bel et bien des actions et réactions d’une famille ordinaire sur la planète Terre ! Voilà donc l’artiste lancée dans une aventure narrative mettant en scène un petit monde pittoresque, saisi sur le vif ; un monde appartenant – peut-être – à son quotidien, transformé, enjolivé... jusqu’à tenir davantage du conte que de l’histoire banale.

 

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HERVÉ FOGERON 

          Hervé Fogeron, dessinateur, s’attaque aux métiers, chaque artisan présenté comme une photographie et arborant les outils de sa profession : le boulanger sa miche ; le serrurier un pêne ; le maçon sa truelle ; etc. Mais le monde du travail n’est pas le seul sur lequel il a posé sa griffe : les festivités également, comme "Le renne de Noël" tout enguirlandé qui d’un air rigolard se pourlèche les lèvres, à croire qu’il est le cuistot et... imagine-t-on qui est dans la cocotte ? Et puis la vie au quotidien avec des personnages attablés, seuls, au regard nostalgique ; en famille devisant sereinement, mordant dans un quignon de pain, buvant une bolée...

 

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FRÉDÉRIC GALLAND 

         Frédéric Galland dessine des personnages nus, entiers (n’était que, souvent, leurs membres sont amputés d’extrémités), couleur sépia tranchant de façon surprenante sur le blanc du support de papier ; ou en format carte d’identité, généralement à l’encre de Chine. Œuvres dures, aux visages sans concessions, aux bouches tordues. S’agit-il bien d’humains en gestation ou au contraire en dégénérescence, en tout cas en cours de réalisation ou de transformation ? Ou bien de quelques allochtones venus d’un lointain cosmos, posés sur la page, sans jamais de lieu signifiant qui pourrait donner la réponse !

 

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PAULE GAUTHIER 

            Faut-il parler d’Art abstrait ? Pas sûr. D’abstraction géométrique, alors ? Sans doute, car Paule Gauthier crée sur ses toiles des géométries familières (triangles, rectangles, espaces limités par des parallèles, arcs de cercle...). S’agit-il seulement de couleurs disposées en aplats dans un espace bidimensionnel, jouant des brillants et des mats ? N’est-ce pas plutôt une façon d’équilibrer ces formes et ces couleurs pures, créer des harmonies en accord avec l’esprit méthodique de l’artiste ? Formes qui jouent des couleurs douces, bleus, gris violacés, verts adoucis avec des interruptions de blancs cassés et des surlignages d’épais traits noirs allant s’amenuisant.

 

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GILB 

         Les œuvres de Gilb sont-elles des paysages brouillés par quelque cataclysme ? D’ailleurs, s’agit-il de paysages ? Ne s’agit-il pas plutôt pour l’artiste de refléter l’envie de "sentir" le paysage, plutôt que de le représenter ? En fait, s’en soucie-t-il, qui exprime son chaos en couleurs rougeoyantes et purpurines noyées dans des bleu-gris ; génère glacis et matités dans les dédales de chaque scène parcellaire, la relation couleur-forme semblant au centre de sa démarche artistique. Œuvres au final absolument abstraites, ignorant les angles, où de minuscules taches interrompent chaque nouvel élan mouvant et chaud.

 

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J.C.B. 

          Dans les sculptures de Jean-Christophe Bridoux, œuvres légères, entièrement linéaires, jetées, avec un sens inné du mouvement aérien, sur des courbes ou des obliques, semblant défier la pesanteur, le corps chevalin souvent, humain parfois, est omniprésent, symbole du durable et de l’éphémère, de la gravité et de la légèreté. Car ses œuvres sont à la fois conçues de fil de métal et de terre cuite, générant ainsi des parties lourdes, opaques, adjointes à la légèreté fildeférique ; le tout devenant à partir de dehors chaotiques, un ensemble structuré, fait de fragmentations, effractions, confinements, constitutifs de singularité et d’ambiguïté.

 

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FLORIAN LABAYE 

          Les oiseaux sont des petites créatures qui, au fil des siècles, ont fasciné les artistes. Le peintre réaliste Florian Labaye recrée des interprétations vivantes du monde naturel. Ainsi choisit-il des moments intimes et calmes d’oiseaux, mais il les peint de telle sorte que seule leur tête est entière, le corps n’étant qu’évoqué, et semblant disparaître dans quelque touffe végétale. Ses oiseaux sont si détaillés qu’on pourrait les croire vivants ; sauf que la huppe de l’un devient bleu Marrakech, le jabot de l’autre est blanc, les plumes rouge-foncé d’un autre encore se détachent sur ses ailes noires, etc. Il réorganise en somme au gré de sa fantaisie, la magie de la nature.

 

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LASCO 

         Dureté, malléabilité, résistance, brillance, possibilité d’être fondue, ce sont toutes ces qualités qu’utilise Lasco qui, le plus souvent, œuvre sur de la tôle de voiture, conservant les couleurs naguère offertes au matériau. Véritable artiste d’Art-récup’, il a à cœur de lui rendre vie, tenant compte du fait que celui-ci peut encore, entre ses mains, jouer un rôle. Il s’agit donc, pour l’artiste, de dénoncer, parallèlement, une civilisation qui rejette ses objets à peine consommés, dans un grand gaspillage de beauté et de sens patrimonial. Et pour lui, de créer, à partir des rejets d’autrui, une poésie personnelle qui ressemble fort à un défi !

 

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MONIQUE LOWY 

          Monique Lowy passe au gré de sa fantaisie de tableaux surréalistes à des œuvres rendant compte du quotidien campagnard ; de lavis d’encre à des linogravures. Dans le premier cas, les femmes sont nues, jouant de masques ou déployant leurs ailes immenses et son univers est obscur, impénétrable. Dans le second cas, elle rend le quotidien le plus réaliste, des gens en vêtements grossiers ; se pressent devant un stand ou des veaux descendent de la bétaillère pour aller au pré... Quand elle se consacre aux lavis d’encre ou aux œuvres linogravées, elle obtient de belles scènes d’un noir bleuté qui témoignent de la grande maîtrise acquise au fil du temps.

 

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MAM'Z'ELLE BULLE 

          Mam’z’elle Bulle a-t-elle le sentiment d’appartenir au "Street art écologique ", cette nouvelle technique respectueuse de l’environnement, elle qui affirme s’inspirer de "Dame Nature" et crée des œuvres où cohabitent mousses végétales, pierres, écorces... Elle travaille en fait en une recherche constante d’alliance et d’osmose des végétaux, veille à capturer leur allure si unique, retranscrire dans ses compositions les émotions qu’ils suscitent en elle et les mettre en scène dans le récit qu’ils lui évoquent. Ainsi propose-t-elle corsages de mousses jouant des interstices, reconstitutions d’écorces avec collages de mousses et lichens, rehaussés de taches de couleurs, etc.

 

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MARIA MANUELA 

          Ce sont toujours des groupes, côte à côte face au spectateur. Mais ce peuvent être aussi bien des humains que des combats de taureaux ou des tournesols ! Ils sont toujours à l’avant-plan du tableau. Mais l’arrière-plan joue un rôle très important, situant géographiquement la scène : rempart emprisonnant des êtres pieds nus, têtes chauves, visages éplorés ; montagnes ensoleillées, bordées de moulins ; jungle de plantes rougeâtres, inextricables ; ou carrément camping bondé, dans lequel un chimiste a planté sa tente et étudie le contenu de ses cornues ! Beaucoup d’humour, donc, autant que d’apitoiement dans l’œuvre de Maria Manuela.

 

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PIERRE MARTY 

          De sa maison détruite par le feu, Pierre Marty est devenu artiste, récupérant les bois brûlés, les anoblissant en les couvrant de feuilles d’or. Il crée ainsi de magnifiques "bouquets" dont les longs pédoncules se terminent par des hampes dorées captant le soleil et contrastant selon l’éclairage ; ou de petites fleurs se balançant au moindre souffle de vent. L’ensemble devient un élément en parfaite harmonie avec la végétation naturelle ; la texture et la beauté énigmatique de ces éléments floraux déterminent une architecture paysagère qui charme le visiteur. Que pourrait-il souhaiter de mieux que ce que lui a apporté cette malencontreuse aventure ?

 

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CLAIRE PAUVAREL 

          Les femmes de Claire Pauvarel sont contemporaines par son approche graphique de la céramique ; remarquables par les dessins très fins d’architectures imaginaires et aléatoires générées grâce au raku ; par le jeu des parties non émaillées et des reflets plus ou moins métallisés ; par les courbes aussi, symboles de la beauté féminine, qui sont développées et qui jouent avec la richesse des atours. Il est à noter, par contre, qu’aucune ne porte de bijoux. Pour ne pas rompre les lignes qui libèrent la sensualité formelle de ses figures ? Pour montrer que cette beauté dénudée met en évidence la féminité de chacune de ses sculptures ?

 

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CLAUDE PLACE 

          D’objets photographiés, grappillés en toutes origines, découpés, partiellement recollés, Claude Place a pendant longtemps donné vie à ses graphotasmes. Mais, des créatures insolites, animalières ou humanoïdes, toujours en relation avec son environnement naturel, il en est venu à une grande diversité de techniques, une variété d’expressions où le mélange des genres, les associations invraisemblables, les ajouts de compositions numériques, collages, dessins, thèmes détournés ou transformés, déformations et récupérations "autrement", etc. produisent des images souvent très surréalistes et font de cet artiste un créateur hors-normes.

 

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JEAN-CLAUDE POTET 

          Après avoir abandonné la sculpture, Jean-Claude Potet s’est lancé dans la photographie, mettant tout son talent à utiliser la réalité pour la transformer au gré de son imaginaire. Ainsi, sur un escalier un jeune adolescent joue-t-il de la flûte, une petite fille en robe brodée prend la pose d’une femme peinte ; un moine en toge bleue longe un couloir suranné. Et voilà trois œuvres qui transportent le visiteur chez les Petits Maîtres hollandais du XVIe siècle ! Ses photomontages, très colorés, l’emmènent en des voyages où des foules bigarrées sont peintes sur des cimaises contemporaines ou, exotisme oblige, se déplacent en char tiré par un dromadaire...

 

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ALEXANDRA (DE) PRINSAC 

          Les femmes d'Alexandra de Prinsac sont toutes représentées en photos d’identité. Elles ont les épaules tombantes, portant un long cou au-dessus duquel le visiteur retrouve le même ovale du visage ; les oreilles sont cachées sous les cheveux plaqués de part et d’autre d’une raie et attachés en queue de cheval. Les pommettes rosies encadrent un nez réduit à une ligne qui se perd dans la chevelure. La bouche est petite, les lèvres lippues, boudeuses. Les yeux sont réduits à deux minuscules haricots abrités par trois sourcils. Toutes semblables et toutes différentes, selon que leur robe est unie, à fleurs, etc. ou qu’à demi-cachées dans les plantes.

 

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PROXY 

          Étranges, les créatures de Proxy, mi-monstres, mi-humains pour la plupart ; carrément monstres parfois ; jamais tout à fait humains ! Ces hybrides protéiformes, squelettes plus que vivants, pourraient figurer dans les "humanimaux" de H.G. Wells dans sa célèbre "Île du docteur Moreau" ! Linéarisés avec des encres, ce sont des êtres au physique de morts, même s’ils présentent une dynamique de vivants : ils sont chauves, aux lourds crânes excessivement bombés. Parfois, des cornes pointues partent des deux côtés de leur tête et des piques vrillent leurs corps.

 

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DOMI ROUSSEAU 

          Des œuvres proposant un oiseau éployé ou des sauvages dansant autour du soleil, Domi Rousseau passe à des paysages ou des animaux en filigrane ou encore à des visages stylisés, chaque fois inclus entre des lignes verticales, obliques, raides ou gondolées et des anneaux dominant des falaises brunies, surmontées d’infimes formes géométriques... Mais toujours ces motifs sont enlacés, entourés, surmontés... de lignes/soleils, de lignes en bouquets, de lignes moutonnant telle la mer, etc. Des lignes ! Car l’artiste pratique le grattage qui lui permet d’obtenir ces marques improvisées, et ces contrastes blancs par rapport au reste coloré !

 

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SYLVIANE TONDINE 

          Si, si, les sculptures de Sylviane Tondine sont toutes figuratives, et toutes humanoïdes ! Seulement, aucune n’est réaliste ! Toutes sont stylisées ! Et en pierre blanche qui rend encore plus étroite la concordance avec l’environnement, et vu le poli du matériau, crée avec elles une intimité, un plaisir à suivre leurs replis chauds et soyeux, poser le visage sur leurs rondeurs... Cette artiste sait que travailler la pierre, c’est tenter d’en découvrir l’esprit. Qu’il lui faut apprivoiser le matériau et non le blesser ; et que plus elle "sentira" la forme que porte la pierre, plus il lui sera facile d’en tirer la forme qu’elle porte en elle-même !

 

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WOODPANDA 

          Œuvres d’artisanat plutôt qu’œuvres d’art, les créations de Johan Girard dit Woodpanda sont en bois dont il maîtrise parfaitement les techniques. Et auquel il a choisi par passion de consacrer son talent. Il s’intéresse à toutes ses formes naturelles, en recherche permanente d’harmonie et d’authenticité. Ainsi, sait-il d’instinct si telle variété se laissera croisillonner, et quelle autre variété pourra se conjuguer avec elle ; s’il laissera le bois clair de couleur naturelle, ou s’il le teindra, le dorera ; ou s’il l’utilisera en bois brûlé ; s’il va l’éboniser et quels tanins il mélangera ; etc. Fort de ces savoirs, il réalise de jolis bibelots qu’il enrichit parfois de quelque pierre semi-précieuse !

 

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YENNA ZADOR 

          A la fois potière et céramiste, Yenna Zador sait agrémenter ses pots, bouteilles, et autres éléments utilitaires, ou donner à ses figures des allures de poteries ! Mais dans l’une ou l’autre de ses créations, le résultat est toujours figuratif, constitué de grès engobés et émaillés. Que dire alors de ses bouteilles serrées par deux mains gantées, surmontées d’une tête chapeautée de mini-bols, ou d’une tête à bec et queue d’oiseau ? Mais le plus impressionnant reste ce visage hiératique, aux yeux clos, pommettes pommelées piquetées de mille trous, long nez aux narines évasées ornées d’un anneau, bouche entr’ouverte, minuscule, aux lèvres lippues.