LES VISITES

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          Il sera impossible de citer tous les artistes qui ont participé à la Biennale, comme il a été impossible de les visiter tous ! Alors, bienvenue à ceux dont nous avons eu le plaisir, le temps et la  liberté routière!!! d'aller voir l'exposition ! 

 

JEAN ROSSET et JEAN-MICHEL CHESNE

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          Question difficulté d'accès, les deux artistes perchés en haut du Mont Cindre méritaient incontestablement la palme ! Un long parcours tortueux et imprécis amenait, du 15 septembre au 29 octobre, l'amateur d'art/"aventurier" à l’Ermitage du Mont Cindre qui accueillait les oeuvres de JEAN ROSSET. Double surprise, double plaisir ! Ayant vaincu tous les aléas, laissé la voiture au diable-vauvert,  le visiteur arrivait à l'entrée (bourdonnante de touristes) du monastère. Après avoir longé les énormes sculptures de l'artiste, alignées sur le pré, il parvenait à ses peintures jusque-là rarement montrées ; à moins qu'il ne s'agisse d'un désir soudain de témoigner d'anciennes amours ?  Et progressait jusqu'au jardin bordé –grande curiosité- par les constructions de rocaille d'Emile Damidot, dit Frère François qui était arrivé à l'Ermitage le 1er avril 1878.

les constructions de rocaille, à l'ermitage du Mont Cindre
les constructions de rocaille, à l'ermitage du Mont Cindre

          ("La succession est lourde : les bâtiments sont délabrés, le jardin en friche. Mais frère François est armé d’une foi à toute épreuve et d’un courage plein de passion qui l’aident à restaurer entièrement les lieux. Il déblaie, maçonne, jardine du matin au soir. Sur l’emplacement d’un chemin de croix menant à un calvaire au-dessus de la carrière, il construit un jardin de rocailles pierre par pierre avec des bassins, des chapelles, des grottes miniatures, des crèches naïves et une quantité de statues. C’est un peu « le facteur Cheval » du Mont- Cindre. Il meurt devant sa chapelle à l’automne 1910")(¹).

          Jean Rosset, lui, qui est sculpteur sur tout ce qui cherche à lui résister (glace, etc. mais essentiellement bois), considère ses oeuvres, proches de l’Art brut, comme une nécessité aussi vitale que la passion de frère François pour la rocaille. Chacune de ses sculptures est née d’un lent consensus allant du choix de l’arbre à la manipulation de ses tronçonneuses. Il ne faut donc pas s'étonner que ses têtes énormes ne présentent aucun hiatus parmi les rocailles du moine ! Tout se passe comme si elles avaient toujours cohabité! 

VOIR AUSSI : ROSSET JEAN : TEXTE DE JEANINE RIVAIS : "JEAN ROSSET, SCULPTEUR A LA TRONCONNEUSE" : CE TEXTE A ETE PUBLIE DANS LE N° 56 DE DECEMBRE 1995 DU BULLETIN DE L'ASSOCIATION LES AMIS DE FRANCOIS OZENDA. 

Et http://jeaninerivais.jimdo.com/ Rubrique FESTIVALS RETOUR SUR PRAZ-SYR-ARLY 1995. 

Et aussi : http://jeaninerivais.jimdo.com/ Rubrique RETOUR(S) SUR UN DEMI-SIECLE D'ECRITURE(S).

 

(¹) Wikipédia.

 

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           De l'autre côté de la rue, dans l'Estanco, belle maison ancienne qui domine la vallée, JEAN-MICHEL CHESNE avait niché, entre des meubles ancestraux, ses beaux dessins en noir et blanc qu'il  appelle lui-même "dentelles"  à l’encre blanche. Compositions fantasmatiques d'animaux plus ou moins humanoïdes, hybrides pour la plupart. 

 

          Une mythologie personnelle, sobre et presque froide, contrepoint de la folie créatrice, protéiforme et polychrome des constructions imaginaires nées au fil des années, dans son jardin. Œuvres toujours au centre d'environnements abstraits, enfermées donc en des sortes de huis clos ! Et surlignés de sortes de cocons de couleurs claires qui entourent tels des coquilles, les petits personnages.

          Créatures à la fois séduisantes et inquiétantes, nées peut-être de quelque mal-être de l'artiste ; paradoxalement pleines de grâce et de raideur, de mouvement et de statisme ; vibratoires vues de loin à cause du pointillisme de l'environnement, mais infiniment sophistiquées jusqu'à la préciosité vues de près ! 

VOIR AUSSI : CHESNE JEAN-MICHEL : TEXTE DE JEANINE RIVAIS" : LA CHAPELLE DE JEAN-MICHEL CHESNE"  : BULLETIN DE L'ASSOCIATION LES AMIS DE FRANCOIS OZENDA N° 70 DE JANVIER 2002. 

Et : http://jeaninerivais.fr Rubrique ART SINGULIER. 

Et aussi : ENTRETIEN AVEC JEANINE RIVAIS / http///jeaninerivais.jimdo.com/ Rubrique FESTIVALS BIENNALE DE LYON 2011.