"LA FORME EN MOUVEMENT"
CONFERENCE
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Madame Léveillé-Gallo, héritière d'une partie des œuvres de Salvatore Gallo, a fait donation d'une centaine de sculptures à la Communauté de communes de la Vanne et du Pays d'Othe. Certaines ont déjà été installées dans quelques communes ; la plupart ont été précieusement déposées en réserve ; Une demi-douzaine d'entre elles ont été exposées pendant deux mois dans la salle de l'Office du Tourisme de Villeneuve-L'Archevêque.
C'est à cette occasion que j'ai été sollicitée pour parler des œuvres de Salvatore Gallo. Dont acte !
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Bonjour, je m’appelle Jeanine Rivais. Et, depuis près de quarante ans, je baroude dans le monde de l'art. Plus particulièrement dans le monde de l'Art singulier, parce que, comme la plupart des artistes qui s'en réclament, je suis moi-même très marginale.
Pour vous expliquer mon goût pour des œuvres qui ne sont pas dans des grands musées, qui n’ont pas été créées par des artistes ayant étudié l’art, je voudrais vous citer une phrase d’Arthur Rimbaud, un poète dont les plus "anciens" d’entre vous, ont peut-être étudié des textes ?
«J’aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d’église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l’enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs».
Comme lui, j’aime les œuvres qui appartiennent à l’imaginaire, au fantastique, au fantasmagorique, pleines de poésies, d’inventivité, de rêve.
C'est ce goût pour les œuvres se situant hors des sentiers battus qui m'a amenée en 1997, au pied de celles de Salvatore Gallo. J'avais repéré dans l'Yonne Républicaine, un entrefilet parlant d'un "artiste du bord des routes" dont la maison se trouvait à Bagneaux. Juste trois ou quatre lignes, sans photo ! Or, "Artistes du bord des routes" est l'une des nombreuses dénominations qui impliquent des créateurs ayant souvent couvert les murs de leur maison de peintures ou empli leur jardin de sculptures étranges et qui, en général, sont classés dans l'Art brut. D'autre part, il était fait mention d'une œuvre qu'il avait terminée en 1996, trois semaines avant son décès : c'était "La Création" que vous connaissez sans doute tous, et qui est implantée sur l'aire de repos de Villeneuve-l'Archevêque.
Persuadée que j'allais trouver un créateur autodidacte vivant isolé au fond de son jardin, j'ai immédiatement entrepris de trouver le moyen de visiter ce "site". L'Office du tourisme de l'époque m'ayant donné le téléphone de Madame Gallo, je l'ai contactée. Et elle a bien voulu me recevoir.
Alors, imaginez ma surprise, lorsqu'en arrivant, j'ai aperçu par-dessus le mur du jardin, des "hauts de sculptures" qui, de toute évidence, n'avaient rien à voir avec l'Art brut ! Mais qui, pour singulières qu'elles étaient, faisaient tout à fait partie de l'Art dit "contemporain".
Je vous ai dit aimer surtout les œuvres marginales ; pourtant je ne fais aucune ségrégation, et si une œuvre dite contemporaine me touche, je suis prête à m'y intéresser ! La beauté saisissante des œuvres de Salvatore Gallo m'a provoquée et donné envie d'en savoir plus sur cet artiste et sur ses créations. L'entretien avec Madame Gallo s'étant révélé très riche, et la visite à l'aire de repos enthousiasmante, j'ai écrit un texte que j'ai intitulé "LA CRÉATION" ou "LA PIERRE QUI TUE", puisque Salvatore Gallo ayant pris froid lorsqu'il travaillait dessus, est mort trois semaines après son achèvement, avant même d'avoir pu la signer.
Mais revenons aux œuvres qui nous entourent, et qui font partie de la centaine offerte par Madame Léveillé-Gallo à la Communauté de communes de la Vanne et du Pays d'Othe. Réjouissons-nous d'une telle donation, et de la générosité qu'elle implique. Du respect également, pour l'amour qui liait l'artiste à ce petit coin de France !
Avant de visiter ces œuvres, je voudrais revoir avec vous, quelques définitions dont nous allons trouver les preuves tout au long de la visite.
**** D'abord, je rappellerai que toutes les œuvres de Salvatore Gallo sont en ronde bosse :
LA RONDE BOSSE est une technique de sculpture en trois dimensions remontant à l'antiquité, qui n'est pas physiquement attachée à un fond mais repose sur un socle. Elle peut donc être observée sous n'importe quel angle. La sculpture en ronde-bosse est le plus souvent utilisée pour des représentations figuratives.
L'expression est apparue en 1671 mais était déjà employée précédemment sous la forme "bosse ronde", depuis 1583.
Vous avez la chance qu'ici, les organisateurs aient pu satisfaire à cette caractéristique et que, pratiquement, vous puissiez tourner autour de chaque œuvre.
**** Je rappellerai aussi que ces œuvres ne sont jamais janiformes :
JANIFORME est l'adjectif relatif au dieu Janus.
Janus est le dieu romain des commencements et des fins, des choix, du passage et des portes. Il est bifrons («à deux têtes») et représenté avec une face tournée vers le passé, l'autre vers l'avenir. Janus à deux fronts, (Janus Bifrons, Janus double, Janus Geminus). Il est donc représenté par deux têtes à deux faces identiques.
Les deux faces des sculptures de Salvatore Gallo ne sont jamais semblables. Elles vont même jusqu'à proposer des thèmes en apparence différents, même si, à la réflexion, ils sont souvent complémentaires.
**** Toutes les œuvres de Salvatore Gallo sont stylisées.
STYLISER UNE ŒUVRE, c'est la représenter en régularisant, simplifiant ses formes, en la réduisant à ses caractères les plus typiques ou en lui donnant une configuration schématique, conventionnelle, à des fins décoratives, esthétiques…
Faire ressortir les lignes principales en estompant les détails.
Donner à cette œuvre une expression concise, une portée universelle, en se limitant aux traits essentiels, en évitant la subjectivité, le lyrisme. Dégager en somme les valeurs primordiales.
Si vous regardez les quelques maquettes de sculptures de votre église qui sont dans la vitrine centrale, vous verrez à quel point l'artiste a été attentif aux plus petits détails, cherchant au maximum le réalisme, la ressemblance avec le modèle !
Et vous saurez tout de suite que le réalisme n'était pas la préoccupation de Salvatore Gallo !
**** Enfin, peut-être êtes-vous étonnés de la disparité apparente des œuvres, les unes massives, les autres longilignes… ? C'est que, tout au long de sa carrière, Salvatore Gallo a été un "chercheur".
Dans un texte adressé à l'un de ses amis, il parle longuement de SIQUEIROS qui a été son maître à créer. Or chacun sait que Siqueiros était l'un des représentants du courant muraliste mexicain et connu pour ses œuvres empreintes de réalisme social, en particulier ses fresques montrant l'histoire mexicaine. De lui, Salvatore Gallo écrit : "… Il fut mon maître et conseiller artistique et m'apporta tous les secrets nécessaires à l'animation de toutes les compositions picturales et sculpturales qui ont servi de base à toutes mes créations… Il m'a donné la force de maintenir cette rigueur dans toutes mes compositions, car jamais je ne me suis laissé distraire par des recherches nihilistes auxquelles je n'ai jamais cru, et comme lui, j'ai basé mes compositions sur des fins analytico-sociales". Il travaille donc, et il cherche ! Ce sont les raisons pour lesquelles ses thèmes sont très variés, les factures très différenciées. Car, écrit-il, "Dur fut pour moi le choix dans un premier temps. En effet, il était difficile de refaire en si peu de temps toute l'histoire de la sculpture contemporaine, car toutes les formes et tous les styles avaient été réalisés : ne me restait donc aucune forme à titre personnel".
Et pourtant, pour chacune, il reste très près de ce qui peut plaire à un public populaire.
Il est pénétré du sentiment que le public –et non les élites- est apte à juger ses œuvres. Il écrit : "Ma question est logique… Qui peut juger ? Ne crois-tu pas que le dernier mot soit au public. Me tromperais-je ?... Etre jugé par cette masse qui, depuis longtemps, est enracinée en moi comme une partie intégrale de moi-même et qui représente la base essentielle de toutes les compositions que pourra encore concevoir mon cerveau afin qu'elle puisse servir de monition (avertissement, recommandation) sociale et éviter toutes ces souffrances que je retrouve chaque jour dans tous les êtres humains…"
**** L'éthique de Salvatore Gallo :
Ainsi, Salvatore gallo se veut-il près du peuple, pensant que ses sculptures peuvent l'aider à vivre. Pour autant, il demeure un penseur de l'art :
Ayant éliminé catégoriquement de son esthétique, le baroque dont lui déplaisent l’exagération du mouvement, la surcharge décorative, les effets dramatiques, la tension, l’exubérance, la grandeur parfois pompeuse ; ayant renoncé au naturalisme qui se tourne vers le passé, la nature, l'ésotérisme et le satanisme, le mystérieux et l'occulte, le mythe ou la religion, il se veut rassurant en affirmant : "Ce n'est pas par aberration ou par absolutisme que j'apporte à mes œuvres toute une lumière nouvelle afin de les rendre plus belles les unes que les autres. Il faut des années pour arriver enfin à une perfection de la composition…" , substituant à ses volumes "d'autres animations qui ne s'y trouvaient pas à l'origine mais traduisaient la tragédie qui se cache dans chacune de mes sculptures ; parce que, après tout, j'ai choisi le chemin du sculpteur symboliste, refusant catégoriquement le côté décoratif et stylisé…" Le symbolisme, qui n'est pas un genre en soi mais plutôt une démarche intellectuelle qui use de moyens variés pour traduire de manière plastique le message symboliste : un tableau, une sculpture, symbolistes restent avant tout énigmatiques. Ce n'est pas la compréhension visuelle de l'observateur que l'on recherche mais sa sensibilité, son émotion. Les réactions tellement différentes des visiteurs face aux sculptures de Salvatore Gallo corroborent cette affirmation.
Par contre, l'emploi négatif du mot "stylisé" est étonnant ! Car sa définition correspond tout à fait à ce que Salvatore Gallo écrit plus loin : "… En conséquence, quand j'apporte à une sculpture le dépouillement que je juge nécessaire pour des raisons de plastique contemporaine, je suis et je resterai dans le réel". Il veut transcrire "une paix profondément humaine mêlée d'une poésie pure qui leur offre une grande béatitude. Le but de mes compositions est le suivant : ce que je n'ai pas eu dans ma vie, je cherche à le donner aux autres à travers mes sculptures". Ainsi préfère-t-il "dépouillement" qui implique la suppression de tout superflu, et va encore plus loin que "stylisation" que nous avons défini ci-dessus… Et il revient sur le côté bénéfique de ses œuvres.
**** Les thèmes employés :
Vu la conception des sculptures en ronde bosse, la "lecture" de nombre d'entre elles peut varier selon l'angle sous lequel nous les regardons car elles peuvent, de prime abord, sembler purement formelles. Mais presque toutes les œuvres de Salvatore Gallo sont humanoïdes. Même s'il fait subir à ses humains de multiples avatars ! Les uns ont des corps démesurés, les autres au contraire sont ratatinés, parfois il leur manque un élément, d'autres fois il y en a un inattendu. C'est que les œuvres de l'artiste se caractérisent par leur polyvalence, leurs variations, leurs mutations, leurs étapes, leurs cycles, leurs virages, leurs métamorphoses… Attestant que le sculpteur, comme nous venons de le dire, n'a jamais été prisonnier d'un style. Car, ajoute-t-il, Rien ne m'empêche, "…de donner vie à mes formes, à mon vrai style et d'imprimer à mes compositions tant picturales que sculpturales, leur style d'aujourd'hui…"
Son œuvre a évolué lentement vers une exaltation très personnelle des formes féminines dans un esprit de totale indépendance vis-à-vis de la réalité. Inlassablement, le thème de la femme plus ou moins mythique lui a servi pour exprimer les rapports qu'entretiennent les volumes avec le vide. A la femme se joint parfois l'enfant. S'il s'agit d'une femme, elle est généralement dans une "histoire" (elle serre son enfant dans ses bras ; elle s'accouple avec un cygne, etc.
Car la mythologie est aussi récurrente dans les œuvres de Salvatore Gallo. Comme celle que j'ai appelée "Léda et le cygne". (Dans la mythologie grecque, Léda est l'épouse de Tyndare (roi de Sparte). Zeus prend la forme d'un cygne pour la séduire. De ses amours avec le dieu, elle conçoit deux enfants (Hélène et Pollux), qui naissent d'un œuf.
**** Les matériaux employés :
La plupart des matériaux "nobles" sont passés entre les mains de Salvatore Gallo : bois, pierre, marbre, bronze que nous allons retrouver dans plusieurs exemples ici. Quel que soit son choix, il en maîtrise parfaitement la texture. Et, chaque fois, l'épure très poussée, ainsi que les variations avec lesquelles il travaille, sont quelque peu hors des conceptions traditionnelles de la sculpture. Mais une exigence est récurrente : il joue des surfaces de façon à ce qu'elles captent la lumière.
Pourquoi ce titre "La forme en mouvement" pour l'exposition ?
Il s'agit de mettre en question le rythme de l'œuvre. Expliciter le rôle que joue ce rythme dans l’organisation du sens de l'oeuvre. Cette notion s’est imposée en particulier pour décrire des textes qui ne présentent aucun signe de mesure régulière, comme certaines poésies contemporaines. Ces dernières décennies, ces présentations anarchiques ont remplacé un rythme fondé sur la régularité (les vers, les strophes…) à laquelle le lecteur était habitué depuis des siècles.
En sculpture, cette expression "La forme en mouvement" ne pourrait être employée pour aucun des sculpteurs traditionnels qui reprennent à l'infini la même démarche réaliste pour chacune de leurs œuvres.
Dans l'œuvre de Salvatore Gallo, comme nous venons de le dire, la forme n'a rien de définitif, ni de réglementaire. En témoigne, une définition qu'il en donne : "Je suis très attiré par les métamorphoses d'un volume. C'est-à-dire qu'à chaque angle de l'objet, on trouve une nouvelle forme, un mouvement nouveau. Tout doit toujours être en mouvement". Paradoxe, car une telle volonté pourrait impliquer une débauche de courbes, contre-courbes, angles, etc. alors que toutes ses œuvres sont d'une sobriété exemplaire !
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Nous allons maintenant visiter les œuvres, mais après que nous ayons évoqué les photographies du Monument "Victoire pour la Paix", ce sera à vous de décrire ce que vous voyez, car pour certaines œuvres, l'interprétation est forcément très subjective.
Commençons donc par ce monument : Quelqu'un de votre entourage a "récupéré", sauvé devrais-je dire, un pied et une main de la maquette de ce personnage renversé qui constitue le monument réalisé par Salvatore Gallo dans son village sicilien. Vous pouvez voir que pour ces deux éléments, l'artiste a créé une sorte de gant de tissu dans lequel il a inséré du polystyrène en granules pour en garantir la souplesse. Et il a couvert maquette de plâtre en ébauchant les formes. D'où sa fragilité, comme pour toutes les maquettes ! Apparemment, il a procédé de même pour tout le corps.
Puis il en est venu à la réalisation de l'œuvre. L'attitude de ce personnage est très évocatrice, presque à l'opposé de ses sculptures habituelles : L'homme gît sur le dos, abattu (peut-être? ) par une balle ennemie. La tête, un bras et une jambe sont pendants, l'autre jambe dressée. A l'origine, à partir de la maquette, un moule a été fait pour pouvoir y couler le bronze en fusion. Il a certainement été réalisé en plusieurs morceaux, c'est le cas pour les bronzes d'une certaine taille. La sculpture finale est un bronze patiné noir. Alors, vous voyez comme joue la lumière, puisqu'il nous apparaît presque beige.
Près de chaque œuvre, les visiteurs ont exprimé leur vision, leur ressenti. Les visions les plus diverses ont été proposées. Après chacun, j'ai dit ce que je voyais, me gardant bien d'être définitive.
Puisque nous parlons de noir, arrêtons-nous devant la statue en bois –sans doute de l'ébène-. Quelqu'un peut-il me dire ce qu'elle évoque pour lui ?
Moi, j'y vois une danseuse ou une gymnaste penchée en avant.
Mais, surprise, le bout de ce qui peut être un bras est une tête d'oiseau !
La définition reste donc en suspens. Enigmatique.
Il nous reste à admirer la gracieuseté des courbes, la simplification à l'extrême pour la fluidité des lignes et le poli du bois qui capte la lumière.
les BRONZES
A chaque causerie, un ou plusieurs visiteurs ayant connu Salvatore Gallo (ont) précisé ce qu'ils savaient de la signification de l'œuvre. Pour celle immédiatement ci-dessous, il s'agissait de prisonniers de camps de concentration, et il a retravaillé ce thème à plusieurs reprises.
La sculpture longiligne placée dans l'angle gauche :
Les visions fusent, tournant autour de la souffrance.
J'y vois un couple, l'un des personnages penchant la tête, l'autre bien relevée. Apparemment, ils se tournent le dos // "Tête penchée" tient tête droite de ses deux bras…
Mais là encore, l'un est sur un unique piédestal : les deux jambes de l'autre sont pliées et… terminées en tête de cygne, les jambes du personnage devenant les cous des oiseaux, comme si, quel que soit, en définiive, le sens de l'œuvre, le personnage rêvait de s'envoler !
La sculpture biface de l'autre angle :
D'un côté, une Femme faisant le poirier !
Bras et jambes pourraient être des nageoires, n'était que la femme est très nette.
Noter le corps rond, offert.
Et le minimalisme des traits du visage.
De l'autre côté, surprise ! 2 coqs !
Y a-t-il une relation entre les deux faces ? Si oui, l'artiste a peut-être voulu montrer l'animalité ou la part masculine de la femme.
Mais deux coqs !
Est-ce une manifestation d'humour, si l'on considère qu'en italien, coq se dit "gallo" ? Humour populaire.
La sculpture biface centrale :
Une face non signifiante au premier regard, mais qui, à l'examen, présente des seins à peine visibles, et en son bas un nombril et un sexe féminin.
Par ailleurs le ventre est arrondi : Léda serait-elle enceinte ?
S'agit-il bien d'elle ? L'auteur a conçu cette oeuvre en 2 parties étroitement enlacées, et indiscutablement, sur la face la plus "lisible", le sexe de Léda s'emboîte parfaitement sur la butée présentée par le cygne).
Noter la place du cœur et du sexe en creux. Et le minimalisme des traits du visage.
Assurément, une femme enlacée avec un cygne : Léda et le cygne.
Mythologique
La sculpture en marbre :
Une ébauche. Une épure.
Aucun trait de visage, aucun pli du corps, aucune pliure de membres, seulement des lignes. Un contour.
Une femme ? Quelqu'un suggère un oiseau ?
Polissage du matériau.
Complètement différente des autres par son aspect et le matériau.
Celle où l'on retrouve le plus l'appartenance à une sculpture réduite au minimum de Brancusi et surtout Laurens !
Grande sculpture noire en bois.
La suprême manifestation du dépouillement.
Deux personnages tête bêche ?
Personnage faisant le grand écart ?
Impossible de trancher.
Ces conférences ont eu lieu les 19 novembre et 2 décembre 2016 et 28 janvier 2017.
YONNE REPUBLICAINE Culture : Une dernière visite guidée pour clore l’exposition Gallo
La visite guidée conduite samedi par Jeanine Smolec-Rivais, réunissant une quinzaine de personnes, a mis un terme à l'exposition consacrée à Salvatore Gallo au syndicat d'initiatives de Villeneuve-l'Archevêque.
Texte et photo de Pierre Millat, journaliste à l'Yonne Républicaine