Autodidacte, Anasse, que l’on ne vit pas le temps du festival, proposait une série de beaux livres sur papier gaufré, variations géométriques ou chantournées de dessins aux titres évocateurs : Les Volumes éclatés, les Bulbeuses, les Femmes souches, etc. calligraphies picturales à l’encre noire d’une précision architecturale. 

         Et puis, il avait apporté deux maquettes de machines assez étranges pour qu’en son temps Léonard de Vinci les ait sans doute remarquées, et assez originales pour que le visiteur regrette qu’elles aient été aussi peu nombreuses ! 

          Réalisées en céramique colorée, ces drôles d’engins semblent être des bateaux flottants ; des catapultes, peut-être ; des foreuses au nez fouisseur, etc., très décoratifs, ce qui montre que cet « ingénieur » farfelu a le souci de l’esthétique autant que du réalisme ; qu’il se laisse entraîner « à l’utilisation d’une technologie sculpturale primitive, barbare, se voulant utile à l’entassement des acquis culturels et se proposant de permettre leurs déambulations dans les nouvelles donnes de la communication… »(¹)

                                                                                             J. R. 

(¹) (extrait du catalogue « Anasse » édité par le Musée municipal de Barcelonnette).