le site artistique de jeanine rivais
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Ce peintre trop tôt disparu (1933-1996) a noirci des carnets de croquis et peint des dizaines de tableaux inspirés par la foule urbaine sans visage. Artiste mélomane et pianiste, il a mis en scène des milliers de silhouettes jouant à la fois de la sonorité des couleurs et du rythme des coups de pinceaux, comme dans ses célèbres Passants de Beaubourg.
Fasciné à son ouverture en 1977 par le Centre Pompidou et son flot quotidien de promeneurs, de touristes, d’amateurs d’art, de cinéphiles, d’étudiants, de saltimbanques...leurs mouvements, leurs brusques concentrations, leurs couleurs, leurs sonorités, leur anonymat autant que leur humanité, le peintre Jean-Pierre Stora (Alger 1933 - Tillard 1996) a noirci des carnets de croquis et peint des dizaines de tableaux (L'Agora des Arts)
ENTRETIEN : Les cahiers de la Peinture N° 274 du printemps 1992.
ANCIEN SITE : http.// jeaninerivais.fr
ENTRETIEN Retour sur un quart de siècle d'écriture.
HOMMAGE A JEAN-PIERRE STORA : Entretien, La fresque pédagogique, Adieu à
Jean-Pierre Stora
IDEART : La fresque pédagogique ; Idéart N°38 DE JUIN 1994.
Nécrologie : Idéart N° 50 de décembre 1996
NOUVEAU SITE : http://jeaninerivais.jimdo.com/
ART CONTEMPORAIN: Texte Le Printemps de Gand
JEAN-PIERRE STORA A TERMINE SA FRESQUE
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Jean-Pierre Stora fut un artiste prolixe et un professeur de dessin très écouté. Les années passées à regarder les enfants, à les dessiner "sur le vif' en classe ou dans la cour lui ont donné, outre l'art de mettre en scène des "foules", celui d'arc-bouter un corps en mouvement ; le tasser pour l'élan d'un cloche-pied ou d'une galipette, le détourner juste à temps pour éviter "l'épée" de "l'ennemi" !...
Tout ce savoir est là, sur le mur de l'école (¹), parmi les "rangs" d'élèves se donnant la main; les rangées de tables d'écoliers; les scènes folles et naïves; celles un peu nostalgiques, peut-être... créées avec tout son talent par Jean-Pierre Stora.
Même les couleurs ont été pensées avec pédagogie par le peintre : douces, en demi-teintes ocres et grises ; avec quelques touches de jaune et de rouge judicieusement placées pour éviter la monotonie : des harmonies aptes à apaiser, chaque matin, l'enfant arrivant avec appréhension à l'école !
Réalisée en quatre panneaux d'une quarantaine de mètres de longueur totale, sur deux mètres trente mètres de hauteur, cette fresque, outre son impact pédagogique, continuera, longtemps après la mort de son auteur survenue brutalement à la Toussaint 1996, à générer une vie permanente bien agréable, dans ce quartier si terne des Arts et Métiers. JR
La fresque de Jean-Pierre Stora est visible à L'Ecole élémentaire, 6 rue Vaucanson (Paris 75003). Elle avait été commandée à l'artiste par la Mairie de Paris, Direction de l'Aménagement et Bureau des Murs peints, 17 Boulevard Morlan (Paris. 75004).
TOUSSAINT 1996 : ADIEU A JEAN-PIERRE STORA
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Il aimait les ports aux petites heures grises et brumeuses. Il aimait les grandes géométries aux vertiges impressionnants et les foules lilliputiennes les traversant pour se rendre dans des désordres-très-ordonnés, vers des points de convergences dont nul ne saurait jamais rien.
Il aimait les couleurs douces, les rose et les bleus pastels, les jaunes nostalgiques, dans lesquels d'épisodiques rehauts de rouge vif faisaient vibrer les édifices et trépider les personnages.
Il aimait les enfants. Après avoir été pendant quarante ans un professeur de dessin talentueux et attentif, il avait réalisé pour eux, sur les murs de l'école de la rue Vaucanson à Paris, une immense fresque dont les harmonies colorées et les facétieuses petites scènes "de classe" devaient depuis lors ravir les élèves. Tout son savoir est là, sur le mur de l'école, parmi les "rangs" d'élèves se donnant la main ; les rangées de tables d'écoliers ; les scènes folles et naïves ; celles un peu nostalgiques, peut-être...
Jean-Pierre Stora nous a quittés brutalement, emporté par un infarctus foudroyant. A Maguy, sa compagne et sa complice de toujours, reste une œuvre à la fois raisonnée et ludique, bouillonnante et sage, une image de l’artiste et l’homme, tel qu'en lui-même...
J. R.
CE TEXTE A ETE PUBLIE DANS LE N° 38, de 1996, DE LA REVUE IDEART.
VOIR AUSSI : Entretien Cahiers de la peinture N°274. Texte Idéart N°38 et Nécrologie N°50.
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